A l'ouest, quoi de nouveau?
2-15 janvier 2010
Et c'est reparti pour un tour, à l'ouest toute. Les pulls sont relégués au fin fond du van, place aux tee-shirts et maillots de bain, et à la chaleur australienne. 46° à l'ombre, rien de tel pour passer ses journées à sillonner le pays. Précision importante tout de même, on n'a pas la climatisation (c'est pas écolo comme dirait Julie). Du coup le rythme est modéré, les escales à la plage sont nombreuses et ô combien précieuses.
Ces deux petites semaines ont été l'occasion de visiter (furtivement) l'Australie méridionale et sa capitale, Adélaïde. Sur un territoire grand comme deux fois la France, 1.6 million d'habitants sont officiellement répertoriés... dont 80% dans la seule ville d'Adélaïde. Le paysage n'est donc pas trop accaparé par les constructions, c'est même plutôt l'inverse. Hors des côtes les routes sont souvent droites et plates, la végétation peu abondante du fait du climat semi-aride, bref quand on roule on a l'impression que le temps ne passe pas bien vite et que l'on est toujours au même endroit! Pour couper court à la monotonie, nous avons donc décidé de nous parler en anglais... je vous tiendrai au courant des résultats!
Allez, place à un récit un poil plus détaillé de nos dernières aventures; à tout seigneur tout honneur, j'entamerai donc par notre séjour à Adélaïde. Que dire? le centre ville est plutôt agréable mais manque de charme et d'originalité: des rues en quadrillage, des parcs tout autour, et en guise de monuments deux musées et l'université. La visite fut vite faite! Il faut dire que la température nous incitait davantage à rester à la plage, pour chercher un peu d'air et de fraîcheur. Et quand l'eau est trop chaude (sans mentir), un milk-shake par ci, une glace par là et ça va beaucoup mieux.
Pour garder une forme olympique quelques footings matinaux en bord de plage ne furent pas de trop. Mais nous ne sommes pas encore à la hauteur des australiens, qui attaquent le sport (natation, course, vélo, canoé) dès six heures! Ils sont fous!
Est ensuite venue une étape à Port Augusta, à 500 km au nord d'Adélaïde. A la base il n'était pas prévu d'y rester plus de 24 heures, mais la chaleur et les circonstances nous y ont retenu 4 jours. En effet de petits soucis mécaniques nous ont fait conduire Tagada au garage pour quelques réparations. Rien de grave à la base, un problème récurrent de perte de puissance, sauf qu'en voulant nous aider à le réparer , un routard français (encore un) nous a carrément enlevé une pièce du moteur! Et là impossible de rouler, le van calait dès que le pied n'était pas sur l'accélérateur. Au final rien de grave mais pas mal de temps perdu, dans une ville où le supermarché étant la principale attraction, nous n'avions pas grand chose à faire de nos journées. Nous avons néanmoins eu là-bas notre premier contact avec la communauté aborigène, autour de quelques notes de guitare (et de forts relents d'alcool). Ils nous ont joué et chanté des chansons aborigènes (du moins c'est ce que l'on croit), pour notre plus grand plaisir. Quand ce fut notre tour de chanter un air de notre pays, le résultat fur plus mitigé... Il y a du boulot !
Avant de partir en direction de Perth et l'Australie occidentale, une dernière croix était tracée sur notre carte, celle menant au parc national des Flinders Range. Malgré un nombre de mouches dissuasif, qui viennent sur les yeux, dans le nez ou sur les lèvres (c'est INSUPPORTABLE, et malgré nos réticences initiales nous avons opté pour la burqa à mouches), nous sommes partis pour une grande randonnée pendant laquelle kangourous et émeus aparaissaient régulièrement sur notre chemin.
Marcher dans ces conditions ( j'ai oublié de vous dire, mais comme souvent, nous n'avons croisé personne, et le paysage est superbe) c'est sensationnel! Toujours dans ce parc, nous avons pu apercevoir une espèce de kangourous (pardon, de wallaby) particulièrement rare et jolie. Notre photographe de choc s'est régalée, les sujets n'étant pas vraiment effrayés par notre présence. A ce rythme là un seul album ne suffira pas à caser les plus beaux clichés.
Cette courte visite achevée, il ne nous restait plus qu'à rejoindre l'australie occidentale, en empruntant une route redoutée de tous les voyageurs: la plaine du Nullarbor (les latinistes ne devraient pas connaître trop de difficultés à traduire), 1500 kilomètres de désert où les stations service (les fameuses Roadhouses) sont indiquées sur les cartes routières, histoire d'éviter la panne sèche sous une chaleur insupportable. En guise de chaleur nous avons eu 25 degrés, et une route pas vraiment différente de celle que l'on a pratiquée auparavant. Toujours est-il que nous avons passé l'épreuve haut la main, et mérité une petite photo souvenir au passage.
Nous voici désormais sur la côte sud-ouest de l'Australie, dans la ville d'Espérance pour être précis, accueillis par un expatrié, connaissance de Julie. Les prochains jours devraient être dédiés à découvrir les plus belles plages d'Australie et randonner dans les parcs pour découvrir de nouvelles espèces d'animaux, j'espère qu'on tiendra le coup!
Et en France alors, il paraît qu'il fait un peu frais ces temps ci?